Taxi contre VTC : mieux comprendre les enjeux Taxi contre VTC : mieux comprendre les enjeux Taxi contre VTC : mieux comprendre les enjeux
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Taxi contre VTC : mieux comprendre les enjeux

Publié le 1 septembre 2014,
par VisionsMag.
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Une guerre fait rage sur le bitume des grandes villes du monde. Les taxis ont vu apparaitre récemment de nouveaux concurrents : les VTC, voiture de tourisme avec chauffeur. La société Uber, née en Californie en 2009, se place en fer de lance de cette nouvelle économie. Après des mois de manifestations et de mécontentement, les taxis français ont obtenu des garanties de la part du gouvernement. Quels sont les enjeux de cette bataille ? Comment fonctionne Uber ? Que prépare Travis Kalanick, le patron et fondateur d’Uber ?

Cette société américaine spécialisée dans le développement d’applications mobiles de mise en contact de clients et chauffeurs privés est née à Paris. En effet, c’est au cours d’un séjour dans la capitale française que Garrett Camp et Travis Kalanick imaginent ce concept. Les deux comparses se rendaient à l’édition française de la conférence Le Web en 2008 et eurent beaucoup de soucis pour trouver un taxi dans les rues de la capitale. Quelques mois plus tard, ils se lançaient dans l’aventure.

Uber, la nouvelle génération de taxis

Le service fait ses débuts en 2010, à San Francisco. Grâce à son application mobile, Uber met en relation les clients et les chauffeurs privés, au départ uniquement des professionnels et depuis 2013 des chauffeurs particuliers. Le service séduit une clientèle toujours plus nombreuse. Quatre ans après son lancement, il est disponible dans plus d’une centaine de villes, réparties sur 42 pays. Ses revenus doubleraient tous les six mois.

Et cette nouvelle concurrence ne plaît pas aux taxis, et notamment aux professionnels parisiens. Après des mois de grève et de bataille sur le bitume, les taxis parisiens ont obtenu des garanties de la part des politiques français.

La proposition de loi de Thomas Thévenoud

Comment faire pour contenter une profession ancrée dans le tissu économique national face à une nouvelle économie soutenue par une clientèle très satisfaite ? L’objectif de Thomas Thévenoud, député socialiste de Saône-et-Loire, est la mise en place de règles pour une sortie de crise. Avec d’un côté des obligations pour les VTC et de l’autre des améliorations du service des taxis. En d’autres termes, le projet de loi interdit aux VTC d’être repérés par des smartphones (principe de départ du concept) et de stationner aux abords des aéroports et des gares, ils devront en effet retourner au « siège de leur entreprise » ou se stationner sur une place autorisée.

Et afin de moderniser la profession, les taxis sont invités à rejoindre un registre afin de pouvoir être géolocalisés par leurs clients et à se doter d’un terminal de paiement par carte bancaire. Enfin ce texte souhaite également mettre fin aux pratiques de rachat de licences.

Taxi contre VTC : mieux comprendre les enjeux
La guerre entre les taxis et les VTC est ouverte : comment a réagi le gouvernement français face aux grèves des professionnels parisiens ? Et que réserve Travis Kalanick, le patron et fondateur d'Uber ?

La concurrence à la mode Uber

Comment se défend la société de chauffeurs privés? Pour Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur France Uber, il s’agit d’une petite révolution. Il déclarait récemment(1) : « Ce n’est pas une concurrence déloyale. Ce dont je suis fier, c’est d’avoir réussi à amener une forme de concurrence sur un marché qui n’en avait pas connu avant et de permettre aux gens de se déplacer de manière fiable. »

Et pendant ce temps-là aux Etats-Unis, Travis Kalanick prépare une contre-attaque. En effet, Uber a annoncé une levée de fonds de 1,2 milliard de dollars auprès d’investisseurs. De quoi faire des améliorations et surtout casser les prix ! La société a ainsi annoncé une baisse de 25% des tarifs de son service UberX (les chauffeurs sont des particuliers qui utilisent leur voiture personnelle) dans la région de San Francisco. Mais sans baisser la rémunération de ses chauffeurs. Comment ? En vendant à perte. Par exemple, pour un trajet jusque-là facturé 20 dollars et désormais facturé à 15, ils touchent toujours leurs 16 dollars. Autrement dit, le service perd un dollar sur chaque course. De la concurrence déloyale ? A voir ! La route vers la sortie de crise semble donc encore loin…

(1) interview RTL Yves Calvi du 20 juillet 2014
Sources des photos : www.francetvinfo.fr / www.businessinsider.com