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Theresa May déclenchera le "Brexit" le 29 mars

Publié le 20 mars 2017,
par Reuters.
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BRUXELLES/LONDRES (Reuters) – La Première ministre britannique Theresa May écrira à l’Union européenne le 29 mars pour annoncer formellement la volonté du Royaume-Uni de sortir de l’UE, a annoncé lundi son porte-parole.

En vertu de l’article 50 du traité européen de Lisbonne, cette notification déclenchera un compte à rebours de deux ans pour trouver un accord sur ce Brexit, en faveur duquel les électeurs britanniques se sont prononcés par 52% contre 48% lors du référendum du 23 juin dernier.

D’ici la fin de la semaine prochaine, dans les 48 heures suivant la réception de la lettre de Theresa May, le président du Conseil européen Donald Tusk devrait distribuer aux gouvernements des 27 pays membres restants un document exposant les grandes lignes directrices des négociations.

Donald Tusk convoquera également les 27 dirigeants des pays membres pour un sommet, probablement début mai, destiné à entériner ces lignes directrices.

Une fois celles-ci validées, et donnant ainsi mandat à la Commission européenne pour conduire les négociations, le négociateur européen chargé du Brexit, le Français Michel Barnier, devrait pouvoir entamer courant mai — et au plus tôt au début de ce mois-là — les discussions avec son homologue britannique, le ministre du Brexit David Davis.

La livre sterling, qui avait atteint un plus haut de trois semaines face au dollar, s’est repliée à la suite des déclarations de David Davis parlant d’une étape qui placera la Grande-Bretagne « au seuil des négociations les plus importantes pour le pays depuis une génération ».

« Le gouvernement affiche clairement ses objectifs: un accord qui marche pour chaque nation et région du Royaume-Uni, et de fait pour l’ensemble de l’Europe — un nouveau partenariat positif entre le Royaume-Uni et nos amis et alliés de l’Union européenne. »

 

DEUX CHANTIERS A ENGAGER

Theresa May espère négocier des conditions qui permettront de maintenir des relations économiques et politiques les plus étroites possibles avec les pays membres de l’UE après le Brexit, tout en correspondant aux attentes des eurosceptiques du Parti conservateur : ceux-ci réclament une rupture claire et nette avec une UE qui, selon eux, a confisqué la souveraineté de la Grande-Bretagne.

Elle a déclaré lundi qu’elle négocierait « pour tous les habitants du Royaume-Uni et pour toutes ses composantes ».

« Nous allons nous retrousser les manches et négocier âprement, en permettant ce pour quoi les Britanniques se sont prononcés », a-t-elle déclaré aux journalistes.

Tout en négociant avec les Vingt-Sept, Theresa May, qui a 60 ans, devra faire face à la menace d’un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, et apaiser dans le même temps les craintes de l’Irlande du Nord d’avoir de nouveau une véritable frontière avec la République d’Irlande.

La première réaction est venue de la chancelière allemande, Angela Merkel, pour qui l’UE aura deux chantiers à engager durant l’année.

« Le premier c’est le Brexit, avec tout ce que cela signifie en termes d’avenir dans les relations avec la Grande-Bretagne, lorsque les conditions du divorce seront connues », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse avec à ses côtés le Premier ministre japonais Shinzo Abe, lors du salon des technologies CeBIT de Hanovre.

« Le deuxième consistera à déterminer comment nous pouvons renforcer la coopération entre les Vingt-Sept de l’UE et leur permettre de résister aux crises au XXIe siècle », a-t-elle continué.

 

(par William James et Elizabeth Piper. Gabriela Baczynska, William James; Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)