En Birmanie, Kofi Annan rend visite aux Rohingyas à Rakhine En Birmanie, Kofi Annan rend visite aux Rohingyas à Rakhine En Birmanie, Kofi Annan rend visite aux Rohingyas à Rakhine
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En Birmanie, Kofi Annan rend visite aux Rohingyas à Rakhine

Publié le 7 septembre 2016,
par Reuters.
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SITTWE, Birmanie (Reuters) – Une commission dirigée par l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a rencontré mercredi des membres de la communauté musulmane Rohingya, victimes de persécutions en Birmanie.

Aung San Suu Kyi, dont le parti LND (Ligue nationale pour la démocratie) a remporté les élections législatives de novembre dernier, a nommé cette équipe de neuf membres pour la conseiller sur la situation dans l’Etat de Rakhine où vivent séparément les communautés bouddhistes et Rohingya depuis que des affrontements en 2012 ont tué plus de 100 personnes.

Les six commissaires birmans et trois étrangers, dont Kofi Annan, ont visité des camps de déplacés dans cet Etat du nord-ouest et discuté avec les représentants des deux communautés.

Environ 125.000 personnes vivent dans ces camps, la plupart d’entre eux proviennent de la minorité Rohingya, à qui l’on refuse la citoyenneté birmane et que la majorité bouddhiste considère comme des migrants illégaux.

Le leader musulman Kyaw Zan La a déclaré à la commission que sa communauté voulait faire la paix. « Nous les Rohingyas voulons vivre côte à côte avec le peuple de Rakhine », a-t-il affirmé lors d’une visite dans le camp Thet Ke Pyin, où 5.000 personnes sont recluses.

Aung San Suu Kyi s’est montrée prudente dans son approche de la situation dans l’Etat de Rakhine. Le 31 août, elle a lancé une conférence de paix dont l’objectif est de mettre fin à des décennies de combats entre l’armée et une myriade de groupes ethniques, à laquelle les Rohingyas ne participent pas.

Elle a toutefois qualifié la semaine dernière le conflit avec la minorité musulmane de « blessure sur le corps politique de la nation » qui ne peut être ignorée.

Aung San Suu Kyi doit se rendre aux Etats-Unis ce mois-ci pour tenter d’obtenir un assouplissement des sanctions contre son pays et répondre aux interrogations sur sa gestion de la crise dans l’Etat de Rakhine.

 

(Wa Lone et Simon Lewis, Laura Martin pour le service français)