Peut-on partir en vacances dans l’Espace ? Peut-on partir en vacances dans l’Espace ? Peut-on partir en vacances dans l’Espace ?
Innovation

Peut-on partir en vacances dans l’Espace ?

Publié le 30 mars 2015,
par VisionsMag.
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Seules 547 personnes, des scientifiques pour la plupart, se sont déjà rendus dans l’espace depuis le début de la conquête spatiale. Mais certaines compagnies aimeraient rendre l’espace accessible aux touristes. L’heure n’est pas encore à la création de nouvelles villes en orbite pour terriens blasés pressés de quitter la planète Terre, mais les premiers tour-opérateurs interplanétaires pointent le bout de leur nez.

Il existe deux types de tourisme spatial. Tout comme dans le tourisme sur Terre, vous pouvez choisir de faire une excursion à la journée dans l’espace, plus communément appelée « vol suborbital ». On nomme ainsi tous les vols atteignant l’altitude de 100 kilomètres, arbitrairement définie comme la limite minimale des vols spatiaux. Vous y découvrirez les joies de l’apesanteur, et pourrez admirer votre belle planète sous un angle tout à fait inédit.

Une autre manière de profiter du paysage qu’offre la planète bleue vue du ciel est d’opter pour un séjour en immersion. L’espace ne dispose pas encore d’hôtels (même si la question intéresse déjà certains spationautes), mais quelques chanceux ont tout de même déjà pu se rendre dans la Station Spatiale Internationale et vivre la vie d’un astronaute.

Un Club Med sur Mars, c’est pour quand ?

Le tourisme spatial a déjà commencé, même s’il n’en est qu’à ses balbutiements. Et le premier à avoir proposé le concept était le programme spatial russe, via la société américaine Space Adventures, et cela dès 2001. Faisant face à d’importants problèmes de financement, l’agence accorda à sept très riches terriens le privilège de rejoindre la station spatiale internationale pour quelques jours. Le coût du voyage variait entre 20 et 35 millions de dollars. Aucun touriste n’a rejoint l’ISS depuis 2009, mais Space Adventures s’apprête à envoyer de nouvelles personnes à bord de la Station, et ambitionne même de faire voler des touristes autour de la Lune.

Un autre projet de tourisme spatial qui a fait grand bruit est celui de la compagnie américaine Virgin Galactic. Fondée en 2004, l’entreprise promet un vol suborbital de quelques heures permettant de rester cinq minutes seulement en apesanteur. Les 250000 dollars que coûte la promenade spatiale n’ont pas refreiné les candidats. Ils sont déjà plus de 700 à avoir réservé leur place dans les étoiles. Parmi eux, de nombreuses stars, telles que le chanteur Justin Bieber ou encore l’acteur Leonardo DiCaprio. Face à cet enthousiasme, de nombreux groupes tels qu’Airbus, concepteur du Spaceplane, présentent eux aussi leurs projets de vols commerciaux suborbitaux.

Le tourisme spatial intéresse beaucoup les entreprises

En voyant le carnet de commande de Virgin Galactic, les grandes entreprises aéronautiques prennent conscience du marché qui s’ouvre devant eux. Le tourisme et l’aviation classique sont, au niveau mondial, un marché saturé, ultra-concurrentiel. Mais l’Espace en revanche est très vaste et l’offre est encore très faible face à l’engouement que suscite ce type d’aventure. De plus, le nombre de personnes très riches n’a cessé d’augmenter dans le Monde durant les dernières décennies, portant à 2325 le nombre de personnes sur Terre possédant plus d’un milliard de dollars.

Mais l’Espace n’est pas qu’une niche pour touristes fortunés en manque d’adrénaline. Elle est une destination nouvelle ou tout est à construire, et dans laquelle la réglementation et les monopoles sont quasiment inexistants. Tout ou presque y est envisageable. Les compagnies de tourisme spatial devront relever de nombreux défis, concernant notamment le coût des vols et leur impact écologique, mais beaucoup croient à une démocratisation des vols et pourquoi pas des séjours spatiaux.

Peut-on partir en vacances dans l’Espace ?
Vous en rêviez, ils l’ont fait. Le tourisme spatial, autrefois rangé au rayon science fiction, est désormais au programme de plusieurs entreprises.

Une destination pas comme les autres

L’espace est un milieu hostile. Les missions et vols habités déjà réalisés ont permis de grandes avancées en la matière d’adaptation. Les scientifiques de la station spatiale internationale sont capables d’y vivre durant des mois en totale autonomie malgré l’apesanteur, la sècheresse extrême et la pression quasi-nulle du vide spatial.

Tous les gestes du quotidien doivent être repensés. Se laver, se nourrir ou encore faire ses besoins, tout prend une tout autre dimension. L’eau est une question primordiale. L’homme en est un gros consommateur. Les scientifiques ont mis au point au fil des missions spatiales des procédés étonnants pour récupérer et traiter l’eau sous toutes ses formes, qu’elle provienne de la transpiration, de la douche ou des urines.

La nourriture ingérée dans l’espace a par exemple été l’objet de nombreuses recherches, ne devant ni faire de miettes ou gouttes pouvant être inhalées, ni permettre le développement de bactéries durant son stockage. Les combinaisons portées par les astronautes lors des sorties spatiales sont issues de décennies de recherches.

Malgré toutes ces avancées techniques, vivre dans l’espace nécessite une excellente condition physique et une préparation très importante. Loin des trois jours de préparation nécessaires au survol de la Terre à bord de l’un des vaisseaux de Virgin Galactic, l’entrainement des personnes vivant dans la station spatiale internationale est aussi intensif que celui des athlètes de haut niveau.

Même s’il est désormais possible aux très riches terriens de contempler leur planète depuis de lointains cieux, l’idée de siroter un Malibu en bikini sur le sable rouge de Mars reste encore du domaine de la science fiction et cela quelque soit votre bourse. N’est ce pas justement cela qui différencie le rêve de la frustration ?

Sources des photos : fr.rbth.com / blog.lesoir.be