Le Salon de l’agriculture 2014 qui s’est tenu entre le 22 février et le 2 mars à Paris vient de fermer ses portes sur un nouveau record de visiteurs (703’407). Comme chaque année, anonymes et hommes politiques se sont pressés à la porte de Versailles pour admirer les fleurons des campagnes françaises, et vérifier que, comme l’annonçait le thème du Salon, l’agriculture est en mouvement.
Les nouvelles technologies ont le vent en poupe et sont de plus en plus utilisées par des exploitants concernés par leur compétitivité, la baisse de leurs charges et la conquête des marchés. Les nouvelles technologies offrent la possibilité aux agriculteurs de produire mieux avec des outils de plus en plus pointus, sortis parfois d’arsenaux militaires ou de films des sciences fiction : drones, robots, satellites, WIFI, GPS, analyses ADN, applications pour téléphones et tablettes.
Drones et robots
La star du Salon fut le drone. Plus souvent utilisés lors d’opérations militaires sensibles, le drone fait son entrée dans l’agriculture de précision. Equipé de capteurs photo à très haute résolution, d’un GPS et de capteurs infra rouge, le drone fournit aux exploitants des renseignements très précieux. Grâce aux clichés pris en vol, on peut suivre la croissance de la production et définir précisément, grâce au GPS, les zones qui ont besoin d’engrais. Le tracteur fournira ensuite l’engrais au bon endroit grâce à son propre GPS. Cette méthode fonctionnant également pour les pesticides, les semences et la détection de certaines maladies (flavescence dorée, stress hybride), elle permet aux exploitations de faire des économies substantielles. Si l’acquisition d’une telle technologie est onéreuse, les exploitants peuvent faire appel à des sociétés spécialisées qui organisent plusieurs vols par an et analysent les données pour un prix allant entre 15 et 100 euros par hectare.
Autre nouveauté offrant des perspectives intéressantes : la conduite autonome. Des tracteurs robotisés, sans conducteur, sont aujourd’hui développés par les grands fabricants de machines agricoles et piloter à distance un tracteur pour labourer, désherber ou biner un champ ne relèvera bientôt plus de l’utopie. Ces tracteurs robotisés seront capables d’analyser les conditions de terrains, assurer un pilotage intelligent et réduire ainsi les coûts d’exploitation.
Les Smartphones dans les champs
Moins spectaculaire que l’utilisation de drones ou de robots, l’utilisation de l’informatique et d’applications via Smartphones et tablettes connaît une forte progression. Des logiciels permettent aux agriculteurs de gérer un cheptel de bovins, de suivre l’évolution de parcelles étape par étape jusqu’à la récolte, de s’informer en temps réel sur le cours des céréales ou plus simplement de la météo. Aujourd’hui, deux tiers des exploitations françaises sont connectés au Web, permettant aux agriculteurs de consulter leur Smartphone jusque dans leurs champs.
Que se soit pour épandre des produits, surveiller le rendement de la terre ou de cheptels, la technologie permet aujourd’hui aux agriculteurs d’éviter certaines tâches pénibles et de mieux gérer leurs exploitations. Les jeunes générations, éduquées aux technologies, pourraient être attirées par cette agriculture débarrassée de certaines contraintes et offrant de nouvelles perspectives. C’est tout l’avenir de l’univers agricole qui se joue dans ce virage technologique.
Photos source: www.rtflash.fr / www.australianscience.com.au