PEKIN (Reuters) – Si le président chinois, Xi Jinping, voulait impressionner son hôte Donald Trump par un accueil somptueux à Pékin, il semble avoir atteint son objectif.
Le président américain, en retour, Si le président chinois, Xi Jinping, voulait impressionner son hôte Donald Trump par un accueil somptueux à Pékin, il semble avoir atteint son objectif. n’a pas tari d’éloges sur la Chine et son numéro un, parlant de ses « formidables » rencontres avec Xi Jinping, durant lesquelles ont pourtant été abordés des dossiers délicats comme les relations commerciales et la Corée du Nord.
Au côté de Xi, Donald Trump a même évoqué en public les « sentiments incroyablement chaleureux » qu’il dit éprouver pour le dirigeant chinois.
Les deux hommes accompagnés de leurs épouses venaient de passer l’après-midi et la soirée dans la Cité interdite, ancienne résidence des empereurs de Chine, un privilège rarement accordé à des visiteurs étrangers.
Donald Trump a parlé de « bons atomes crochus » qui allaient permettre de faire « des choses formidables, à la fois pour la Chine et pour les Etats-Unis ».
Déjà, en avril dernier, Donald Trump avait reçu le numéro un chinois dans sa propriété de Mar-a-Lago, en Floride, et les deux hommes avaient quelque peu arrondi les angles sur leurs désaccords en matière commerciale ou à propos de la Corée du Nord.
« La Chine attache une grande importance au ‘guanxi’ (les relations personnelles) et il est révélateur de voir Xi aussi à l’aise avec un dirigeant étranger », explique Wang Huiyao, qui dirige le groupe de réflexion Center for China and Globalization. « C’est plus facile de s’attaquer aux grands problèmes structurels dans une bonne atmosphère. »
Les médias chinois ont accordé une grande place à certains échanges personnels entre Trump et Xi, notamment à la vidéo montrant la petite-fille du président américain, Arabella Kushner, chantant en mandarin et récitant une poésie chinoise pour « Papi Xi » et « Mamie Peng ».
Evoquant le déséquilibre commercial entre son pays et la Chine, Donald Trump a même affirmé qu’il n’en voulait pas à Pékin. « Qui peut en vouloir à un pays capable de profiter d’un autre pays pour servir les intérêts de ses citoyens ? », a-t-il dit.
(Tony Munroe et Christian Shepherd, avec Matt Spetalnick et Steve Holland, Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser)