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Orban rejette la "soviétisation" de l'UE et défend les nations

Publié le 24 octobre 2016,
par Reuters.
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BUDAPEST (Reuters) – Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a estimé dimanche, lors des commémorations du soulèvement anticommuniste d’octobre 1956, que le pays devait résister à la « soviétisation » de l’Europe sous la férule de Bruxelles et défendre ses frontières face à l’immigration.

« Ceux qui chérissent leur liberté doivent échapper à la soviétisation (par Bruxelles), à ceux qui veulent nous dicter notre façon de vivre », a dit le chef du gouvernement sous les acclamations d’une foule de plusieurs milliers de personnes.

« Nous voulons être une nation européenne, pas une nationalité au sein de l’Europe », a-t-il continué.

Quelques centaines de manifestants de l’opposition ont sifflé copieusement le discours de Viktor Orban, et des bagarres ont éclaté parmi la foule entre partisans et opposants au Premier ministre.

Tout comme plusieurs autres pays d’Europe orientale, la Hongrie s’oppose à la politique des quotas en vertu de laquelle tous les Etats membres de l’UE accepteraient une partie des migrants arrivés par centaines de milliers l’an dernier en Europe.

Viktor Orban est à la pointe de la résistance contre la position de la chancelière allemande Angela Merkel, pour laquelle les pays de l’UE ont l’obligation de partager le fardeau des réfugiés.

« En tant qu’héritiers de 1956, nous ne pouvons permettre que l’Europe se coupe des racines qui l’ont grandie et qui nous ont aidés à survivre à la répression soviétique. Il n’y a pas d’Europe libre sans Etats-nations et sans les milliers d’années de sagesse dues au christianisme », a dit Viktor Orban.

« Nous devons fermer la frontière pour empêcher l’émigration de masse en provenance du Sud », a-t-il réaffirmé.

Le chef de l’Etat polonais, Andrzej Duda, invité d’honneur de ces commémorations, a assuré les Hongrois du soutien de Varsovie.

« Vous pouvez compter sur la Pologne, nous traversons ensemble ces moments difficiles », a dit le président polonais à la foule, qui agitait des drapeaux polonais. « Deux pays qui se sont construits sur des fondations chrétiennes et qui sont aujourd’hui libres dans l’Europe unifiée! », a-t-il ajouté.

 

(Marton Dunai; Eric Faye pour le service français)