Le Syrien connu par un selfie avec Merkel débouté contre Facebook Le Syrien connu par un selfie avec Merkel débouté contre Facebook Le Syrien connu par un selfie avec Merkel débouté contre Facebook
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Le Syrien connu par un selfie avec Merkel débouté contre Facebook

Publié le 7 mars 2017,
par Reuters.
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WÜRZBURG, Allemagne (Reuters) – Le tribunal de Würzburg, en Allemagne, a débouté mardi un réfugié syrien qui demandait que Facebook soit condamné pour ne pas avoir supprimé des posts le liant à des attentats terroristes.

Anas Modamani, qui est âgé de 19 ans, a accédé à une forme de notoriété numérique à la suite d’un selfie pris en compagnie de la chancelière allemande Angela Merkel en septembre 2015 à Berlin et mis en ligne sur les réseaux.

Mais la photo a ensuite été partagée sur Facebook via des comptes anonymes accompagnant de fausses informations. Des textes l’ont ainsi présenté à tort comme un des auteurs des attentats du 22 mars dernier à Bruxelles.

Le plaignant demandait au tribunal de Würzburg d’ordonner au géant américain de supprimer ces messages.

Mais si la cour a estimé que ces montages constituaient bien une « diffamation incontestable » de la part d’utilisateurs du réseau, elle a aussi jugé que Facebook ne pouvait être considérée elle-même comme « acteur ou participant » de ce délit.

Dans un communiqué, Facebook s’est dit préoccupé par la situation difficile vécue par Anas Modamani mais a estimé que la décision du tribunal démontrait qu’il avait réagi rapidement pour bloquer l’accès à ces messages diffamatoires après leur signalement par la défense.

Lors d’une conférence de presse, l’avocat du jeune Syrien, qui dispose d’un mois pour faire appel, s’est dit déçu par ce jugement. « Il nous faut décider si nous voulons accepter que Facebook fasse littéralement ce qu’il veut, ou si la loi allemande et, par-dessus tout, le retrait des contenus illégaux en Allemagne, soient appliqués, auquel cas il nous faut de nouvelles lois », a ajouté Chan-jo Jun.

Le Parlement allemand travaille à un projet de loi visant à contraindre Facebook à supprimer les messages incitant à la haine dans un délai de 24 heures sous peine d’une sanction financière.

 

(Michael Serr et Eric Auchard; Henri-Pierre André pour le service français)