Android, le système d’exploitation qui croque la pomme Android, le système d’exploitation qui croque la pomme Android, le système d’exploitation qui croque la pomme
Innovation

Android, le système d’exploitation qui croque la pomme

Publié le 18 mars 2013,
par VisionsMag.
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Androïde signifie étymologiquement « ce qui ressemble à un homme ». En science fiction, un androïde est un robot construit à l’image d’un être humain. Ce n’est donc pas par le fruit d’un hasard qu’Andy Rubin, Rich Miner, Nick Sears et Chris White, les fondateurs de la marque, aient décidé de baptiser ainsi leur « bébé ». Cette appellation résume l’histoire de ce système d’exploitation, devenu un symbole de la deuxième moitié de la décennie 2000. Comme l’homme, cet Os est appelé à évoluer sans cesse. Comme les robots, il puise ses sources dans l’automatisation des processus et l’adaptation dans les environnements.

Bien avant le raz-de-marée des smartphones actuel, une petite entreprise du nom d’Android proposait déjà des plateformes pour terminaux mobiles. Andy Rubin, Rich Miner, Nick Sears et Chris White, les 4 compères associés au projet, décident en 2003 de mettre en place une structure pour développer des applications destinées aux appareils mobiles. C’est ainsi que la firme Android voit le jour. Elle est à l’image des milliers de start-up éphémères, qui se forment et qui se liquéfient chaque année aux États-Unis. La différence c’est qu’elle a été repérée par Google. L’entreprise californienne rachète Android pour un montant non divulgué. Le flair et l’intuition du géant ont fait le reste. La progression du système d’exploitation s’est opérée à la vitesse de la lumière.

Un petit pas pour Android…

Google prévoit de proposer de façon gratuite et librement modifiable aux fabricants de téléphones mobiles le système d’exploitation. Pour ce faire, il a entraîné avec lui plusieurs sociétés afin de développer des standards ouverts pour les appareils mobiles. Des sociétés telles HTC, Intel, Motorola, Qualcomm, Samsung, LG, T-Mobile, Nvidia et Wind River Systems ont accepté de collaborer avec Google dans ce sens. Le groupe d’entreprises est baptisé Open Handset Alliance et vise à ratifier un accord commun visant à promouvoir les systèmes libres pour les mobiles.

Dans la galaxie d’Android

En novembre 2007, le premier kit de développement Android est lancé sur le marché. Presque un an plus tard, en août 2008, Android 0.9 SDK Bêta voit le jour. Un mois plus tard Google lance Android 1.0. A partir de cette date, la révolution est en marche. Le 22 octobre 2008, HTC G1/Dream, produit par la firme Taïwanaise HTC, devient le premier mobile commercialisé sous Android. Il est lancé aux États-Unis sur le réseau T-Mobile. Un petit pas pour le bébé de Google, mais un pas de géant pour la téléphonie mobile et les autres plateformes. Le Nexus One, téléphone de Google conçu par la firme de Mountain View et sous-traité par HTC ne remporte qu’un succès d’estime, au-delà de celui espéré. Toutefois, depuis quelques années, c’est le Samsung Galaxy, le concurrent le plus sérieux de l’Iphone d’Apple, qui est le porte-fanion par excellence du système d’exploitation. Rien n’incarne mieux la lutte entre IOS, le système d’exploitation fermé d’Apple, et Android, que cette bataille entre les deux fabricants. En même temps, d’autres constructeurs conscients de la puissance d’Android choisissent l’OS pour leurs modèles (Sony, ZTE, HTC, etc.). C’est un vrai plébiscite.

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Coups-bas libres

A la manière de Linux, dont il est affilié, Android se veut totalement libre et modulable à souhait. Le logiciel est « open source », c’est-à-dire que les sources sont disponibles en ligne et modifiables selon les goûts et les préférences de chacun. Au moment où le consumérisme est poussé à l’extrême, et où le profit est le maître-mot, Google se la joue mécène, technologiquement parlant. Les fabricants de téléphone peuvent bidouiller à leur guise le système généreusement conçu et régulièrement « updaté » (mis à jour) par la firme. Quant aux utilisateurs, des milliers d’applications, conçues par des fans ou des entreprises sont disponibles par le biais du PlayStore. Cette interaction entre fabricants de téléphones et utilisateurs est la grande trouvaille de Google à travers son système d’exploitation.

Android est donc gratuit, autant pour l’utilisateur de l’appareil mobile que pour les constructeurs. Les outils en place sont tels que si l’envie de produire un téléphone sous Android prenait à un utilisateur, ce serait possible. Cependant, un nuage est apparu dans le ciel ensoleillé de Google et d’Android. Oracle avait accusé Google d’avoir violé des lois du copyright pour Android. Une partie du code utilisé pour ce système d’exploitation aurait été calquée sur des bases existantes chez la firme de Santa Cruz. Essentiellement, Google a été accusé d’avoir cloné les API Java, ces outils qui servent aux développeurs à greffer leur programme sur cette plateforme logicielle. Dans le cas de Google API, il permet en particulier de communiquer avec Google Maps. Ce coup de semonce est tombé à l’eau. Oracle ayant été débouté par la justice américaine. Android pouvait donc continuer son bonhomme de chemin tranquillement.

Le start-up basé sur l'OS Android, racheté par Google était utilisé par 75% des téléphones portables vendus en 2012.

Tempête de dessert

Avec 75 % des appareils vendus dans le monde utilisant le système, selon des estimations publiées en 2012, Android règne en maître dans l’univers des appareils mobiles. Il équiperait 136 des 181,1 millions de smartphones vendus dans le monde. L’évolution est spectaculaire car en 2011, Android représentait 57,5 % de parts de marché. Depuis le lancement des mobiles sur Android, l’OS est devenu un moteur de croissance du secteur. Il a relégué aux oubliettes les RIM de Blackebrry et les autres Symbian de Nokia. Les années à venir devraient confirmer cette tendance. Android, avec sa soif d’innovation, encourage par ailleurs le développement des applications, suscitant ainsi l’engouement des jeunes et des moins jeunes. Chaque trimestre, l’OS de Google creuse de plus en plus l’écart avec son concurrent le plus sérieux, l’IO d’Apple.
C’est une consécration pour un système d’exploitation qui a choisi des noms de dessert pour ses différentes versions. C’est la cerise sur le gâteau, en somme.